Nous avons terminé notre séjour au Népal par Kathmandu, tout d'abord parce que nous n'avions plus assez de temps pour faire un nouveau trek, mais aussi pour profiter des copains népalais et faire quelques visites que nous n'avions pas encore eu le temps de faire.

Nous sommes d'abord aller à Bodnath, un énoooorme stupa qui se situe en périphérie nord-est de Kathmandu et qui est classé au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO. Pour y aller nous avons pris un petit bus local depuis les alentours de Ratna Park, puis avons finit à pieds (35 minutes de marche). En arrivant, nous pouvons sentir que nous approchons de notre destination puisque nous voyons plein de moines bouddhistes dans les rues, ainsi que de multiples échoppes vendant des "singing bowl", des encens, et autre accessoires de prières. Une fois au pied du stupa, c'est une étrange sensation qui s'empare de nous devant la beauté et le calme de ce lieu. Le monument est plus qu'imposant de par sa grandeur, sa couleurs blanche reflète la lumière du soleil et nous ébloui, les yeux de bouddha sont là à nous regarder. Les différents éléments entre terre et ciel ainsi que les diverses étapes de l'élévation du Bouddha sont très bien sculptés et représentés. Les visiteurs bouddhistes comme les quelques touristes marchent autour du stupa, tous dans le même sens (ne surtout pas faire le tour d'un stupa dans le sens inverse des aiguilles d'une montre), et nous sommes bercés par le bruit des moulins à prières tournés par les pratiquants ainsi que celui des rangées de drapeaux à prières frappés par le vent. Nous nous balladons dans les rues autours et tombons sur plusieurs petits temples mais aussi sur de grands monastères (gompas) où logent et étudient de nombreux moines bouddhistes. En effet, Bodnath est le plus gros stuppa d'Asie et un des lieux de pèlerinage les plus importants pour les bouddhistes. Ayant beaucoup d'immigrés tibétains au Népal et étant dans un haut lieu du bouddhisme, nous trouvons un petit restaurant tibétain et y dégustons de délicieuces spécialités culinaires tibétaines. C'est donc une très agréable journée que nous avons passé là-bas.


Avec le bouddhisme, c'est l'hindouisme qui est très présent au Népal; et c'est maintenant un haut lieu de l'hindouisme auquel nous nous sommes rendus: Pashupatinath. Ce temple est dédié à Shiva (enfin à une de ses réincarnations nommée Pashupati) et c'est là que sont réalisées les crémations selon le rite hindou. Des népalais viennent de tous le pays pour se faire inhumer, ou plus simplement pour honorer Shiva. L'édifice et ses alentous sont classé au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO. Pour y aller, c'est 1h30 de marche dans Kathmandu que nous réalisons pour nous y rendre (les taxis c'est pour les feignasses!). Après avoir fait le plein de pollution dû aux échappements et à la poussière, nous arrivons enfin à destination. Cette fois-ci ce sont les nombreux sadhu présents aux alentours qui nous mettent sur la piste. Ils sont d'autant plus nombreux à cette période puisque la fête de la Shivaratri qui a attiré des sadhus de tout le Népal était seulement quelques jours auparavant. Il y a énormément de monde autour du temple de Pashupatinath; tous sont des hindous venus en famille, vêtus des robes traditionnelles aux vives couleurs, et réalisant des rites que malheureusement nous ne pouvons pas entièrement saisir n'étant pas expert en la matière. Nous nous approchons ensuite du Bagmati, fleuve passant juste derrière le temple, et dans lequel les cendres des défunts inhumés sur ses rives sont rejetées (nous vous laissons imaginer l'odeur environnante...). Nous traversons et grimpons sur la colline qui fait face. Elle est parsemée de petits temples, et elle nous offre une vue sur la totalité du lieu; en particulier sur Le temple de Pashupatinath auquel nous ne pouvons pas accéder puisqu'il est exclusivement réservé aux hindous. Nous pouvons nous ballader autour de l'édifice mais ne pouvons pas y rentrer.

Les individus présents étants presque exclusivement des familles hindous, nous ne nous sentons pas très à l'aise, pas bien à "notre place"; on est jamais sûr de ne pas être dans une zone où on n'aurait pas le droit d'y être... Et en ajoutant le fond et l'ambiance assez macabre du lieu en plus, cela fait que se rendre là-bas fut pour nous une expérience assez particulière, mais très intéressante aussi.


Nous avons eu la chance de visiter ces deux hauts lieux religieux et culturels, nous avons préféré Bodnath. Tout d'abord parce que l'endroit est apaisant, et très riche: beaucoup de choses différentes à voir, beaucoup de couleurs, de très belles architectures, etc. Ensuite, sur le plan financier, les deux sont payants mais Bodnath est beaucoup moins cher (400 rs contre 1 000 rs pour Pashupatinath) alors qu'il y a beaucoup plus de choses à voir, dont nous avons l'accès. A Pashupatinath, on nous demande d'acheter des billets d'accès pour approcher, et une fois devant on n'apprends qu'on ne peut pas rentrer... Il aurait fallu l'expliquer avant de nous vendre les billets... De plus, le stupa de Bodnath et les monastères ont été en parti détruits par le tremblement de terre de 2015 (tout est rénové à présent) alors que Pashupatinath n'a quasiment rien eu... Bref, le prix est abusif, on ne sait pas trop où va l'argent, et on accède à rien avec; c'est presque un sentiment d'arnaque que nous avons eu à Pashupatinath. 


Autre aspect culturel qui nous a été donné de voir ces derniers jours à Kathmandu : Holi, ou la fête des couleurs. Cette fête hindou est censée célèbrer à la fois la mort du démon Holika et à la fois la venue du printemps. Le dernier jour de cette semaine de célébration est celui où on se jette des couleurs pour exprimer sa joie. Dans les faits dans les rues de Kathmandu, toute la jeunesse est de sortie pour se jeter des couleurs et de l'eau. Autre que la jeunesse népalaise, les touristes sont aussi au rendez-vous pour profiter de cette occasion. Ceux qui veulent avoir un véritable bain de couleurs vont au Durbar Square, grande place transformée en guérilla de couleurs et d'eau. C'est aussi un véritable bain de monde, et c'est pour cela que nous n'avons pas tenu à y aller, car le monde au mètre carré est juste étouffant et angoissant. Nous avons pu voir des scènes où il y avait des petits spectacles pour l'occasion, le Monkey Temple Backpacker's Hostel avait quant à lui installé d'énormes enceintes pour diffuser de la musique dans la cour d'en bas, des jets d'eau, des couleurs, et bien sûr un stand de bières et de momos. Qui dit fête dit occasion de boire. Les locaux comme les touristes se mettent donc à boire dès le matin, certains sont ivres mort dès midi... Se la coller dès le reveil ne nous attirait pas non plus. Nous pouvons voir que beaucoup essayent d'éviter les couleurs qui monopolisent les rues, nous voyons les familles qui restent à l'écart et regardent la situation depuis leurs toits. Finalement, cette fête nous paraît être l'occasion pour les népalais de se lâcher dans la rue, mais aussi pour d'autres de se mettre la tête à l'envers.